notes perdues 24042021

Notes perdues 24042021

Le seul mal qu’il faut vaincre dans ton cœur, mon enfant,

c’est la peur.

Tous les autres maux : la colère, la jalousie, la tristesse, la culpabilité morbide, proviennent de cet ennemi intérieur.

Si tu arrives à dominer ta peur, plus rien ne t’atteindra, plus aucune force mauvaise n’aura d’emprise sur ton cœur.

Et pour vaincre la peur, il n’y a qu’un remède : l’amour.

Tout le chemin de la vie, c’est de passer de la peur à l’amour.

Frédéric Lenoir

« La grande clarté n’est pas nécessaire, une faible lumière permet de vivre dans l’étrange, une petite lumière fidèle. »

-Malone meurt- Samuel Beckett

Agréable soirée

Pour une fois ce n’est pas une blague. Mais l’histoire est tellement belle et tellement actuelle, que je n’ai pas pu m’empêcher de la partager avec vous, désormais mes amis !!

À 40 ans, Franz Kafka (1883-1924), qui ne s’est jamais marié et n’a pas eu d’enfants, a traversé le parc de Berlin lorsqu’il a rencontré une fille qui pleurait parce qu’elle avait perdu sa poupée préférée. Elle et Kafka ont cherché la poupée sans succès.

Kafka lui a dit de le rencontrer là-bas le lendemain et ils reviendraient la chercher.

Le lendemain, alors qu’ils n’avaient pas encore trouvé la poupée, Kafka a donné à la fille une lettre «écrite» par la poupée disant «s’il te plaît ne pleure pas. J’ai fait un voyage pour voir le monde. Je t’écrirai sur mes aventures . « 

Ainsi commença une histoire qui dura jusqu’à la fin de la vie de Kafka.

Au cours de leurs rencontres, Kafka a lu les lettres de la poupée soigneusement écrites avec des aventures et des conversations que la fille trouvait adorables.

Finalement, Kafka a ramené la poupée (il en a acheté une) qui était revenue à Berlin.

«Ça ne ressemble pas du tout à ma poupée», dit la fille.

Kafka lui tendit une autre lettre dans laquelle la poupée écrivait: «mes voyages m’ont changée». La petite fille serra la nouvelle poupée dans ses bras et la ramena avec elle dans sa maison, heureuse.

Un an plus tard, Kafka mourut.

De nombreuses années plus tard, la jeune fille devenue adulte a trouvé une lettre à l’intérieur de la poupée. Dans la minuscule lettre signée par Kafka, il était écrit:

« Tout ce que vous aimez sera probablement perdu, mais à la fin, l’amour reviendra d’une autre manière. »

Acceptez le changement. C’est inévitable pour la croissance. Ensemble, nous pouvons transformer la douleur en émerveillement et en amour, mais c’est à nous de créer consciemment et intentionnellement cette connexion.


LES DÉPENDANCES… À LA PEUR

Tout le monde

Vit une ou plusieurs dépendances…

Dépendance à l’alcool, à une drogue

Au travail, au sexe, au jeu

Dépendance affective à une relation toxique

À des pensées morbides, des obsessions

Et j’en passe et des meilleures…

Toutes les dépendances sans exception

Ont la même origine

Sont toutes des produits dérivés

D’une seule et même dépendance… à la peur…

Dépendre de la peur

C’est la laisser contrôler votre quotidien…

La peur irrationnelle d’étouffer, de mourir…

Irrationnelle signifie « imaginaire » !

Toute dépendance

Est perçue de façon inconsciente et stupide

Comme une solution à cette peur

Une façon de ne pas ou de moins la ressentir…

Toutes les phobies, les obsessions-compulsions

Sont aussi des dépendances à cette même peur

Mais fonctionnent à l’envers des dépendances classiques…

Au lieu de se vautrer dans l’alcool

Comme solution à la peur

On colle cette peur à un objet particulier

Les araignées, les ascenseurs, les ponts

Et on voit la solution à la peur cette fois

Dans l’évitement de ces objets :

« Si j’évite les araignées, je suis o.k. » …

« Si je me lave les mains 20 fois par jour, je suis o.k. »

Toutes les solutions-évitements

Que vous pouvez trouver pour vous en défaire

Non seulement sont illusoires

Mais ne font que vous enfoncer plus profondément

Dans les sables mouvants de la peur…

La vérité :

Ces fantômes qui sont la source de vos dépendances

Sont vos propres créations inconscientes

N’ont aucune réalité en dehors de vos croyances…

Des monstres imaginaires qui vous courent après !

Tant que vous courrez, que vous fuyez

Ils grossissent toujours un peu plus

À chaque pas que vous faites

Ils acquièrent plus de réalité pour vous…

Jamais il ne vous vient à l’idée

De vous arrêter, de vous retourner

Pour les regarder en face !

Dès qu’on se retourne pour voir leur visage

Dès qu’on allume les lumières de la présence

Ils disparaissent

Comme la rosée du matin

Aux premiers rayons du soleil…

Allo !!

Vous fuyez vos propres créations !!

Vos dépendances à l’alcool, affectives ou autres

Vos phobies, vos compulsions

Occultent votre véritable problème

Accentuent votre croyance aux fantômes

Épaississent les barreaux de votre prison

Imaginaire…

Arrêtez de courir !

Regardez la peur en face !

Ayez le courage !

Il n’y a pas d’autre solution !

Même les jambes tremblantes

Tenez-vous debout

Et dites à votre peur de montrer son vrai visage !

Très vite vous verrez qu’elle n’a pas de visage

Parce qu’elle n’a aucune existence

En dehors de votre croyance…

Regardez-la dans les yeux !

Sans broncher !

Très vite, vous ne verrez plus rien d’autre

Que votre liberté…

Le problème majeur c’est le Grand Remplacement, c’est-à-dire le remplacement d’une population par une autre, d’une civilisation par une autre, car nous vivons aujourd’hui une guerre de civilisations sur notre sol.

Il y a un temps pour tout !! Prendre du temps chaque jour seul afin de faire un bilan de sa journée et décider de ce que l’on peut améliorer pour être en phase avec soi-même et les autres est profitable. Apprendre à vivre seul pour ne pas être dépendant affectif est également profitable. Mais à l’inverse, vivre dans une solitude ressentie est à la longue néfaste pour soi-même. Tout doit être savamment dosé si l’on veut garder un esprit sain.

« Ne contredis jamais un con. Si tu attends un peu, il le fera de lui même. »

Pablo Picasso

Les athlètes professionnels réalisent des exploits extraordinaires, parce qu’ils font face à de fortes oppositions.

L’adversaire permet de s’améliorer grâce à sa forte opposition.

C’est le même processus pour la vie.

Tes épreuves sont là pour te faire pratiquer la vie et en faire l’expérience, afin que tu prennes conscience de ce qu’elles provoquent en toi pour t’améliorer et évoluer.

Toutes les épreuves que tu croises sur ton chemin sont à la hauteur de ton talent.

Tu dois vivre en harmonie avec les réalités, les contraintes et les épreuves de ta vie.

Accepte et comprend que les épreuves font partie de la vie.

Reçois-les et perçois-les sous un angle différent, de sorte à ce qu’elles ne te blessent plus.

Elles vont te permettre de grandir et d’avancer dans un bonheur permanent.

LA VOIE D’LA PLUME

(Extrait de Révélation du 3ième Millénaire)

25 citations de Socrate à lire et à méditer !

1) « La vraie sagesse est de savoir que vous ne savez rien. »

2) « Une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue. »

3) « Le seul bien est la connaissance, le seul mal est l’ignorance. »

4) « Je ne peux apporter de connaissance à un homme, mais je peux le faire réfléchir. »

5) « Soyez ouvert, amical et positif avec toutes les personnes que vous rencontrez; tout le monde mène un combat long et difficile. »

6) « Les grands esprits discutent des idées; les esprits moyens discutent des événements; les petits esprits discutent des gens. »

7) « Dans tous les cas, mariez-vous : si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux. Si vous tombez sur une mauvaise, vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l’homme. »

8)«Celui qui ne se contente pas de ce qu’il a ne contenterait pas non plus de ce qu’il veut avoir. »

9) « Si vous ne recevez pas ce que vous voulez, vous souffrez; si vous obtenez ce que vous ne voulez pas, vous souffrez; même lorsque vous obtenez exactement ce que vous voulez, vous souffrez encore parce que vous ne pouvez pas le garder avec vous pour toujours. Votre esprit est une situation difficile. Il veut être libre du changement. Sans douleur, sans les obligations de la vie et la mort. Mais le changement est la loi et aucun montant de prétendant va modifier cette réalité. »

10) « Vous pouvez cacher aux autres une action répréhensible, mais jamais à vous-même. »

11) « Le doute est le commencement de la sagesse. »

12) « Pour vous retrouver, assumez le risque de penser par soi-même. »

13) « L’éducation est l’allumage d’une flamme, et non pas le remplissage d’un navire. »

14) « Connais-toi toi-même »

15) « Que celui qui veut faire bouger le monde se déplace d’abord lui-même. »

16) « Le secret du bonheur, voyez-vous, ne se trouve pas dans la recherche du surplus, mais en la capacité de jouir de moins. »

17) « Le secret du changement, c’est de concentrer toute votre énergie non pas à lutter contre le passé, mais à construire l’avenir. »

18) « Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde. »

19) « Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses. »

20) « Comprendre une question est une demi-réponse. »

21) « La vraie sagesse vient à chacun de nous quand nous nous rendons compte combien peu nous comprenons la vie, nous-mêmes, et le monde qui nous entoure. »

22) « Plus riche est celui qui se contente de peu car la richesse est dans la nature. »

23) « Être c’est faire »

24) « L’esprit est la source de tout pouvoir; vous devenez ce que vous pensez. »

25) « Ceux qui désirent le moins de choses sont les plus près des dieux.

Ils meurent.

La meilleure des générations est en train de mourir.

Celle et ceux qui sans études, ont éduqué leurs enfants.

Celle et ceux qui sans ressources les ont aidés pendant la crise financière.

Ils sont en train de mourir.

Celles et ceux qui ont le plus souffert.

Celles et ceux qui ont travaillé comme des bêtes.

Celles et ceux qui sont les plus vulnérables que quiconque.

Celles et ceux qui ont traversé tant de difficultés meurent.

Celles et ceux qui ont soulevé le pays.

Celles et ceux qui souhaitaient maintenant seulement profitez de leurs petits-enfants.

Ils meurent seuls et effrayés.

Ils s’en vont sans déranger, celles et ceux qui dérangent le moins, ils partent sans adieu.

Alors pour celles et ceux qui se plaignent tout le temps d’être confiné(e)s à la maison, parce que leurs salons de coiffures, d’ongleries où bien même leurs salles de sports restent fermées… par RESPECT à cette génération, tais-toi et fait ce que les autorités préconisent… reste à la maison et si tu sors, c’est simplement pour aller faire tes courses aux supermarchés ou à la pharmacie.

VOTRE MARI VOUS REND-IL HEUREUSE ?

Personne ne s’attendait à la réponse de cette femme, encore moins son mari !

« Lors d’un séminaire consacré aux couples à l’Université de Fresno (Californie), un des conférenciers a demandé à une femme dans l’assistance :

« Votre mari vous rend heureuse? Vous rend-il vraiment heureuse ? »

À ce moment, le mari releva la tête, totalement sûr de lui. Il savait que son épouse répondrait par l’affirmative car elle ne s’était jamais plainte pendant leur mariage.

Cependant, sa femme a répondu par un « non » tonitruant, un « non » bien catégorique !

 » Non, mon mari ne me rend pas heureuse ! »

Son mari était complètement déconcerté, mais elle a continué :

« Mon mari ne m’a jamais rendu heureuse et Il ne me rend pas heureuse ! Je suis heureuse.

Le fait d’être heureuse ou pas ne dépend pas de lui, mais de moi.

Mon bonheur ne dépend que d’une seule personne : MOI !”

C’est moi qui décide que je serai heureuse dans chaque situation et à chaque moment de ma vie car si mon bonheur dépendait de quelqu’un, de quelque chose ou d’une circonstance sur la face de la terre, j’aurais de graves problèmes.

Tout ce qui existe dans cette vie change en permanence : l’être humain, la richesse, mon corps, le climat, ma volonté, les plaisirs, les amis, ma santé physique et mentale.

Enfin, la liste est interminable.

Je dois décider d’être heureuse indépendamment de tout le reste.

– Que ma maison soit vide ou pleine, je suis heureuse !

– Que je sorte accompagnée ou seule, je suis heureuse !

Que je gagne un bon salaire ou non, je suis heureuse !

Je suis aujourd’hui mariée mais j’étais déjà heureuse célibataire.

Je suis heureuse par moi-même.

J’appelle « des expériences » les autres choses, personnes, moments, situations.

Elles peuvent ou non m’apporter des moments de joie ou de tristesse.

Quand une personne que j’aime meurt, je suis une personne heureuse qui vit un moment inévitable de tristesse.

J’apprends grâce aux expériences passagères et je vis celles qui sont éternelles comme aimer, pardonner, comprendre, aider, accepter, consoler.

Certaines personnes affirment :

Aujourd’hui, je ne peux pas être heureux ou heureuse parce que :

– je suis malade,

– je n’ai pas d’argent,

– il fait très chaud,

– il fait trop froid,

– quelqu’un m’a insulté,

– une personne ne m’aime plus,

– je n’ai pas su me mettre en valeur,

– mon mari n’est pas tel que je l’espérais,

– mes amis ne me rendent pas heureux,

– mon travail est inintéressant, et ainsi de suite.

J’aime la vie que je mène mais pas parce que ma vie est plus facile que celle des autres.

C’est parce que j’ai décidé d’être heureuse et je suis responsable de mon bonheur.

Quand j’enlève cette obligation à mon mari et à toute autre personne, je les libère du poids de me porter sur leurs épaules.

Leur vie est beaucoup plus légère.

Et c’est ainsi que j’ai réussi à avoir un mariage heureux tout au long de ces années.

Ne laissez donc jamais entre les mains d’une autre personne une responsabilité aussi grande que d’assumer et de susciter votre bonheur. Soyez heureuse et heureux, même quand il fait chaud, même quand vous êtes malades, même quand vous n’avez pas d’argent, même quand une personne vous a blessé ou blessée, même quand on ne vous aime pas ou qu’on ne vous estime pas à votre juste valeur.

Un conseil valable pour les femmes et les hommes de tout âge. »

En paix avec mes 85 ans faits.

Je ne suis pas de ceux qui voient la vieillesse comme un naufrage. Certes, je suis passablement gâté par la vie, Je n’ai pas de maladie incapacitante ou souffrante. Pour le reste, je pense qu’on a pas mal la vie qu’on s’est faite.

Je vieillis, c’est indéniable. Mon CORPS s’use. Mon cœur s’emballe. Ça grince de partout. Ça démarre plus lentement. Ça récupère moins vite. La mémoire oublie. Les mots se dérobent. Les oreilles se durcissent. La démarche se désapprend. Le corps ramollit et se dessèche. Le sexe ne répond plus à la libido qui persiste. Le monde rétrécit et s’éloigne. La vie ralentit et le temps s’accélère. L’équilibre se fragilise. Tout se fragilise. L’heure du départ se rapproche. On refait à l’envers le chemin vers le temps où on n’était pas et où on ne sera plus.

Mais la CONSCIENCE, elle, est plus vive, plus profonde, plus compréhensive avec l’âge. Le regard s’affine. Le cœur s’attendrit. L’âme s’éveille. Le silence parle. Serge Bouchard avoue : « Plutôt que de chercher la vérité du monde, j’ai poursuivi sa beauté. ». À la fin, c’est en effet la beauté qui l’emporte. C’est la Vie. C’est l’Univers. C’est le Soleil, les arbres, le fleuve. C’est le calme et l’intimité de la maison, la douceur du sommeil, la joie de vivre d’un petit-fils, la sécurité de la vieillesse, mon « Petit pays » au « Doux pays » du Kamouraska.

J’ai longtemps pensé que je ne dépasserais pas 65 ans. Puis, j’ai allongé la mise jusqu’à 75 ans. Me voilà parvenu à 85 ans. Et je me surprends à envier Guy Rocher qui vient d’en faire 97 avec la voix sûre et les idées claires. C’est un privilège de pouvoir vieillir.

La vieillesse est la saison des bilans , l’inévitable « plongée en soi-même et repli de survivance» (Serge Bouchard): l’âge nous oblige à réinterpréter nos vies, à en chercher le fil conducteur, à en peser les réussites, les ratés, les blessures, les moments-charnière; à faire le ménage, à prendre des distances, à transmettre à ceux qui restent et qui viennent ce qui mérite de l’être, C’est pourquoi j’écris, chez moi, de source, en attendant, et vous qui me lisez m’aidez à me sentir vivant.

Comme un bateau qui quitte le port, les vieux se détachent, s’éloignent. Les souvenirs deviennent leurs trésors les plus précieux: ils remplacent ce qui ne peut plus être. Leurs descendants relaient derrière eux leur empreinte dans la chaîne de l’ADN et du temps.

Vieillir n’a rien d’effrayant quand on prend conscience de quoi nous sommes fait.

Nous sommes fait de la matière de l’Univers, nous sommes fils de la Terre et du Ciel, nous sommes poussière d’étoiles, nous sommes issus de cette fureur de vivre qui pousse l’énergie cosmique à s’organiser, à vivre et à penser (Hubert Reeves).

Nous ne naissons pas : nous avons toujours été: nous apparaissons, comme l’herbe au printemps,

Nous ne mourrons pas : nous serons toujours : nous disparaissons, comme l’herbe à l’automne.

Nous sommes fait de la substance, de l’énergie et du mouvement de l’Univers. Entre l’hiver infini où nous n’étions pas et l’hiver infini où nous ne serons plus, nous vivons le temps d’un printemps, d’un été et d’un automne éphémères, nous sommes des étoiles filantes, trois petits tours et on s’en va, nous laissons une empreinte : nos enfants, nos amours, nos oeuvres.

Nous sommes, l’instant d’une vie, la Conscience de l’Univers. Les dieux, les récits et les philosophies qu’on a inventé pour le dire ne valent pas un coucher de soleil, un arbre vivant, la naissance d’un animal ou d’un enfant, l’embrasement de deux corps, la permanence d’un attachement, le dévouement d’un travailleur, le courage du peuple… et la cruauté de ses maîtres. La beauté du monde a réponse à tout.

Vieillir et mourir, comme le soir d’un beau jour : demain est un autre jour.

La grande erreur de notre temps, cela a été de pencher, je dis même de courber l’esprit des hommes vers la recherche du bien-être matériel. Il faut relever l’esprit de l’homme, le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai, le désintéressé et le grand. C’est là et seulement là, que vous trouverez la paix de l’homme avec lui-même et par conséquent avec la société. Extrait du discours à l’Assemblée Nationale (11 novemvre 1848) de

Victor Hugo

.

La croix gammée chez les Amérindiens

Depuis plus de 5000 ans, la croix gammée a été utilisée par diverses tribus indiennes, en particulier dans le sud-ouest des États-Unis, chacune lui donnant une signification différente. Ainsi, chez les Hopis, elle représentait les pérégrinations des clans tandis que chez les Navajos, c’est la « whirling log » liée à des rites de guérison. En règle générale, la croix gammée représentait la création du monde et ses quatre points cardinaux.

En 1940, quatre tribus d’Indiens de l’Arizona, les Navajos, les Papagos, les Apaches et les Hopis, par le biais de leurs chefs lors d’un conclave indien, ont interdit l’utilisation du symbole traditionnel de la croix gammée de tous les modèles dans leurs vêtements, leur vannerie et leur couverture , trop proche du symbole utilisé par les nazis.

Fred Kaboti, Hopi (à gauche) et Miguel Flores, Apache, sont sur le point de signer un parchemin proclamant l’interdiction.

« La grandeur d’un métier est, peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, et c’est celui des relations humaines. »

Terre des Hommes

La vie selon Charlie Chaplin…

J’ai pardonné des erreurs presque impardonnables, j’ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublié des personnes inoubliables. J’ai agi par impulsion, j’ai été déçu par des gens que j’en croyais incapables, mais j’ai déçu des gens aussi. J’ai tenu quelqu’un dans mes bras pour le protéger. Je me suis fait des amis éternels. J’ai ri quand il ne le fallait pas. J’ai aimé et je l’ai été en retour, mais j’ai aussi été repoussé. J’ai été aimé et je n’ai pas su aimer. J’ai crié et sauté de tant de joies, j’ai vécu d’amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur, tant de fois ! J’ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos. J’ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d’un sourire. J’ai déjà cru mourir par tant de nostalgie. J’ai eu peur de perdre quelqu’un de très spécial (que j’ai fini par perdre). Mais j’ai survécu ! Et je vis encore ! Et la vie, je ne m’en lasse pas. Et toi non plus tu ne devrais pas t’en lasser. Vis ! Ce qui est vraiment bon, c’est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant… parce que le monde appartient à celui qui ose ! La vie est beaucoup trop belle pour être insignifiante !

Ecoutez les jeunes :

Votre grand-mère portait des mini-jupes très « mini », des pantalons moulants, des bottes longues, des pantalons à clochettes et pas de soutien-gorge.

Elle écoutait Led Zeppelin, les Beatles, Janis Joplin et les Rolling Stones.

Elle conduisait une Mini Car, roulait sur des motos et des scooters rapides.

Elle fumait des cigarettes fines et des joints gras.

Elle buvait des G & T et des Whisky Shots.

Elle rentrait à 4 heures du matin et allait quand même travailler le lendemain…

Donc, aussi cool que tu penses être, tu ne seras jamais aussi cool que ta grand-mère


« Voici mon expérience extraordinaire « ,

disait Soeur Emmanuelle :

 » Après 22 ans passés dans les bidonvilles du Caire où la joie de vivre court de cabane en cabane, je rentre en France.

Et là, choc terrible : la morosité court de demeure en demeure, on ne se regarde pas, on ne se parle pas, on ne se connaît pas.

Pendant ce temps, la joie chante là où l’on vit sans eau, sans électricité, sans loisirs, mais dans la fraternité quotidienne.

Bonheur, où loges tu ?

Dans l’abondance des biens ou dans la relation du coeur à coeur ? »

Souviens- toi.

Souviens- toi,cela n’a pas commencé tout de suite avec les chambres à gaz, les camps de concentrations et d’exterminations.

Souviens- toi, cela a commencé en rampant avec des politiciens qui ont réussi à diviser.

Souviens- toi, cela a commencé par l’intolérance et la haine verbale.

Souviens- toi, ils sont d’abord devenus insensibles et ont fermé les yeux devant l’horreur.

Souviens- toi.

Qu’est-ce que la réussite?

C’est rire beaucoup et souvent;

C’est gagner le respect des gens intelligents

Tout autant que l’affection des enfants;

C’est mériter l’appréciation des gens honnêtes

Et supporter la trahison de faux amis;

C’est apprécier la beauté des êtres;

C’est trouver en chacun le meilleur;

C’est apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle:

Un enfant bien portant, un jardin en fleurs,

Une vie qu’on a rendue plus belle;

C’est savoir qu’on a facilité l’existence

De quelqu’un par notre simple présence.

Voilà ce qu’est la réussite.

Ralph Waldo Emerson

Essayiste, philosophe, poète américain mort le 27 avril 1882.

« Chaque fois que j’ai répondu à la violence par la générosité, chaque fois que j’ai dépassé la vengeance, j’ai ressenti en moi la joie d’avoir résisté à un acte instinctif pour rentrer dans une humanité profonde. A l’inverse, lorsque j’ai cédé au désir de vengeance, lorsque j’ai rendu coup pour coup et insulte pour insulte, (cela m’arrive en voiture !), j’ai ressenti regret et tristesse. En agissant ainsi, je sens que je reste complice du mal qui ronge ce monde depuis les origines : la violence mimétique, parfaitement analysée par le philosophe René Girard, qui entraîne l’humanité dans une voie de destruction sans issue. Apprenons donc à lui opposer la force de l’amour et du pardon : c’est l’acte de résistance le plus courageux, le plus exigeant et le plus salutaire qui soit. » –

Frédéric Lenoir

′ Comme tout le monde, je n’ai à mon service que trois moyens d’évaluer l’existence humaine : l’étude de moi-même ; qui est la plus difficile et la plus dangereuse, mais aussi la plus fécond des méthodes ; l’observation des hommes, qui réussissent Presque toujours nous cacher leurs secrets ou nous faire croire qu’ils les ont ; et les livres, avec les erreurs particulières de perspective qui naissent entre leurs lignes. J ‘ ai lu presque tout ce que nos historiens, nos poètes et même nos conteurs ont écrit, même si ces derniers sont accusés de frivolité ; peut-être que je vous dois plus d’informations que je n’ai pu recueillir dans les situations très variées de ma propre vie « .

Marguerite Yourcenar / Mémoires d’Adriano

Mieux vaut subir l’injustice que la commettre

La vieille guérisseuse a dit :

Ce n’est pas ton dos qui fait mal, mais le fardeau que tu portes.

Ce n’est pas tes yeux qui font mal, mais l’injustice que tu vois.

Ce n’est pas ta gorge qui fait mal, mais ce que tu n’exprimes pas.

Ce n’est pas ton estomac qui fait mal, mais ce que ton âme ne digère pas.

Ce n’est ton foie qui fait mal, c’est la colère qui ne sort pas.

Ce n’est pas ton coeur qui fait mal mais le manque d’amour.

On naît seul, on vit seul, on meurt seul. C’est seulement à travers l’amour et l’amitié que l’on peut créer l’illusion momentanée que nous ne sommes pas seuls. Orson Welles

Les humains oublient que l’absence d’intention est la plus grande des intentions. L’intellectualité occidental ne connait guère la puissance du non agir !

Jacques Dutronc : 78 ans aujourd’hui

« Le travail paie dans le futur, la paresse elle paie comptant

Vivre est un privilège. Ce n’est pas un dû. Alors on doit avoir la politesse, l’élégance, de profiter du fait d’être vivant pour que cette vie soit belle. La conscience de notre privilège doit engendrer un comportement. Une seule question, chaque matin : comment faire en sorte que cette journée qui débute soit belle ?

…On ne doit rien faire par habitude. Toute action doit être soumise à une réflexion. En d’autres termes, le plaisir s’organise. La routine est à proscrire. Il faut comprendre ce qu’on vit et ce qu’on est. On doit être apte à choisir dans le panel des possibles. Il s’agit de piloter sa vie.»

(Olivier de Kersauson)

Attraper le bonheur, c’est vouloir retenir un papillon dans sa main ou le prendre avec un filet. Tu précipites le filet sur lui et il s’abîme, c’est un bonheur gâché. Si c’est un bonheur agile, on ne ne peut le faire prisonnier et l’on court sans fin, c’est une agitation inutile, le bonheur est parti. Parfois il se laisse prendre sans dommage, il ne s’est pas débattu et il reste bien sage, un peu frileux sous le filet. C’est un bonheur fragile, fatigué, malade peut-être. Si tu attrapes un beau bonheur, un papillon rare, sans l’abîmer, si tu le prends dans ta paume et que tu la refermes pour l’emprisonner, il ne reste que de la poussière de bonheur sur les doigts, si tu le piques sur un bois il meurt. Il faut être comme l’arbre à papillons, prêt à accueillir le bonheur, et tu verras, il viendra sur ton épaule. Les Dames de nage de

Bernard Giraudeau

Réussir, ce n’est pas toujours ce qu’on croit.

Ce n’est pas devenir célèbre… Ni riche ou encore puissant. Réussir, c’est sortir de son lit le matin et être heureux de ce qu’on va faire durant la journée… Si heureux qu’on a l’impression de s’envoler. C’est être avec des gens qu’on aime. Réussir, c’est être en contact avec le monde et communiquer sa passion. C’est se coucher le soir en se disant qu’on a fait du mieux qu’on a pu. Réussir, c’est connaître la joie, la liberté, l’amitié sincère et l’amour. Je dirais que réussir, c’est Aimer.»

Romy Schneider

Tu seras un homme, mon fils.

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tous jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils.

Rudyard Kipling

Vous ne saurez jamais que votre âme voyage

Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté

Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge

N’empêcheront jamais que vous ayez été.

Que la beauté du monde a pris votre visage,

Vit de votre douceur, luit de votre clarté,

Et que le lac pensif au fond du paysage

Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme

Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant;

Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme

M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,

Et vous vivez un peu puisque je vous survis.

– Marguerite Yourcenar, Les Charités d’Alcippe

Conseils de Mar ía Sabina une guérisseuse mexicaine et poète.

′′ Guérissez-vous avec la lumière du soleil et les rayons de la lune. Avec le bruit de la rivière et de la cascade. Avec le balancement de la mer et le flottage des oiseaux. Guérissez-vous avec de la menthe, du neem et de l’eucalyptus. Doux à la lavande, romarin et camomille. Faites-vous un câlin avec la fève de cacao et un soupçon de cannelle. Mettez l’amour dans le thé au lieu du sucre et buvez-le en regardant les étoiles. Guéris toi avec les bisous que le vent te donne et les câlins de la pluie. Restez fort avec vos pieds nus sur terre et avec tout ce qui en découle. Soyez plus intelligent chaque jour en écoutant votre intuition, en regardant le monde avec votre front. Sautez, dansez, chantez, pour que vous viviez plus heureux. Guéris-toi, avec un bel amour, et souviens-toi toujours… tu es le médicament. »

« La joie de l’expérience intérieure est de se laisser féconder, comme un terreau propice, par des émotions inconnues, portées par le vent des hasards…

Vagabonder c’est se laisser nourrir par le lait des choses simples.»

▬ Sylvain Tesson est né le 26 avril 1972

Pas de commentaire

′′ On boit trop, on fume trop, on dépense trop téméraire, on rit trop peu, on roule trop vite, on se met trop en colère, on dort trop tard, on se réveille trop fatigué, on lit trop peu, on regarde aussi beaucoup de télévision et prie trop Rarement.

Nous avons multiplié notre fortune, mais nous avons réduit nos valeurs.

On parle trop, on aime trop rarement et on déteste trop souvent. Nous avons appris à gagner notre vie, mais pas à gagner notre vie.

J ‘ ai ajouté des années à la vie et non à la vie à des années. »

(Octave Paler)

Oh, la bonne chose que de vivre ! On ne se doute pas du plaisir qu’il y a dans cet acte simple : respirer.

Théophile Gautier- (Le Capitaine Fracasse)

Je vous aime pour ce regard attentif, cette main sur la mienne, cette présence discrète, cet amour non dit, cette compréhension chaleureuse tout en vous démenant dans l’invisible pour me sortir de cette impasse. Merci doux fantôme de mes nuits et de mes jours, femme au chevet de mes incertitudes. Je vous aime, sans doute, mais comment le savoir. Amour, reflet de mon impuissance, de mon ignorance, qu’est ce que je sais de toi ? Que sais je de cet inaccessible ? J’ai confiance, vous êtes quelque part et j’aime déjà ce qui sommeille en vous car je crois beaucoup plus en ce qui nous échappe qu’en ce que nous croyons saisir. Cher amour de Bernard Giraudeau.

Ce rapport aseptisé au vivant, qui nous tient loin de lui, contrôle, domine, et « sait » à la place de la Vie…

«Notre société contemporaine n’a qu’un but : éradiquer à tout prix de nos existences ces zones incontrôlables – zones de brouillard, de gestation, zone d’ombre – et d’instaurer partout où elle peut le contrôle et la surveillance. En refusant la nuit, comme le déplorait le poète Novalis, notre imaginaire collectif livre une guerre à mort contre le réel et provoque la montée de tout ce qu’il voulait éviter : la peur, le désespoir, la violence déchaînée, la recrudescence de l’irrationnel. (…) Si le principium rationis ne tient pas dans nos vies la balance à la communio, l’homme finit pas se trouver réduit à ses glandes et aux cours de la Bourse. Le désespoir et sa sœur la maladie ne sont pas loin.»

Christiane Singer, Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que e ciel est en toi ? Albin Michel, 2001

« Nous avons connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir parce que nous étions des nègres. Qui oubliera qu’à un Noir on disait “tu”, non certes comme à un ami, mais parce que le “vous” honorable était réservé aux seuls Blancs ? « 

Patrice Lumumba

 » Avec le temps, j’ai arrêté de dialoguer avec ceux qui ne m’écoutaient pas et avec ceux qui voulaient toujours avoir raison.

J’ai aussi arrêté de chercher les gens qui ne me cherchaient jamais, de penser à ceux qui ne pensaient jamais à moi.

J ‘ai commencé à faire ce qui me fait du bien, sans excès mais avec passion.

J ‘ai commencé à faire confiance à mon intuition pour tout, pour chaque choix, pour chaque personne.

J’ai commencé à éviter les gens négatifs et j’ai commencé à fréquenter les rares personnes positives.

Parce que j’ai appris à me respecter et j’ai commencé à me mettre en premier.

Parce que je pense que je le mérite. « 

– Meryl Streep –

« J’ai essayé d’être raisonnable et je n’ai pas aimé. »

Clint Eastwood

▬ « Il n’y a pas de hasard dans les rencontres…

Elles ont lieu quand nous atteignons une limite,

Que nous avons besoin de mourir pour renaître,

Les rencontres nous attendent

Mais parfois nous les empêchons d’avoir lieu…

Si nous sommes désespérés

Et si nous n’avons plus rien à perdre,

Ou au contraire enthousiasmés par la vie,

L’inconnu se manifeste et notre univers change.

Les rencontres les plus importantes

Ont été préparées par les âmes

Bien avant que le corps ne se voient…»

(Paulo Coelho)

Boualem Sansal : «L’affaire Sarah Halimi nous offre l’occasion solennelle d’affirmer que l’islamisme ne passera pas en France»

FIGAROVOX/TRIBUNE – L’écrivain Boualem Sansal nous a fait parvenir un texte qui devait être lu par Jacques Tarnéro lors de la manifestation en hommage à Sarah Halimi au Trocadéro. Pour des raisons que les intéressés ignorent, celui-ci n’a pas pu être lu. Nous le publions en exclusivité.

Par Boualem Sansal

Publié hier à 16:20, mis à jour hier à 19:01

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Boualem Sansal, à paris en 2018. François BOUCHON/Le Figaro

Chèr(e)s ami(e)s, qui êtes rassemblé(e)s au Trocadéro

À découvrir

D’Alger où je suis confiné depuis le début de la pandémie, je vous salue et vous adresse un court message. J’ai demandé à mon ami Jacques Tarnéro de le lire pour moi, je sais qu’il y mettra le ton que j’aurais pris si je m’exprimais de vive voix devant vous.

Nous sommes réunis pour Sarah Halimi, pour lui dire, in memoriam notre affection, pour dire notre soutien à sa famille et pour dénoncer toutes celles et tous ceux qui à un titre ou à un autre ont permis qu’un jour, en France, à Paris, un islamiste pénètre dans l’appartement d’une femme, sa voisine en l’occurrence, de confession juive, l’a torturé longuement et l’a défenestré au cri d’«Allah Akbar» et se trouve aujourd’hui libre (ndlr : Kobili Traoré ne peut être emprisonné, mais est actuellement interné en hôpital psychiatrique), libre de poursuivre sa misérable existence, honoré et félicité comme on s’en doute par les siens pour avoir accompli un commandement fondateur prononcé par Allah contre les juifs et les chrétiens, maintes fois rappelé dans son livre sacré, le Coran.

La colère et la honte nous broient le cœur plus que jamais auparavant. Il y a eu d’autres crimes, contre des juifs et des chrétiens, ils nous ont profondément touchés mais nous avons pu retrouver un semblant de sérénité car tous ces crimes ont vu leurs auteurs le payer d’une manière ou une autre, pourchassés et abattus par les forces de l’ordre, tels Merah, Coulibany, Anzorov, ou arrêtés et lourdement condamnés par la justice, tels le sinistre Fofana et sa bande de barbares. Le crime contre Sarah Halimi, lui, reste impuni, la justice française en a décidé ainsi. L’assassin est officiellement autorisé à poursuivre son œuvre de haine et de mort.

« Affirmons en cette occasion solennelle que l’islamisme ne passera pas en France, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais, quels que soient les habits derrière lesquels il se cache parfois pour nous tromper. »

Boualem Sansal

J’en viens à la deuxième partie de mon message. Je souhaite que ce rassemblement soit pour nous l’occasion d’affirmer notre volonté absolue de ne plus jamais nous laisser cantonner dans le rôle de la victime, qui subit, qui déplore, qui se plaint, qui va fouiller le Coran, les hadiths et la jurisprudence islamique pour trouver quelques arguments à signaler aux islamistes qui les amèneraient à reconsidérer leur lecture de leurs livres sacrés et de bien vouloir aussi tenir compte de ce que la France est une démocratie laïque, réellement tolérante et pacifique qui permet aux islamistes d’y vivre en toute sécurité, sans être jamais inquiétés. Agir de la sorte c’est reconnaître à ces assassins le statut de soldats d’Allah, quelle gloire, auxquels il faudrait presque appliquer les conventions de Genève, c’est en appeler à leur clémence, à les prier d’essayer de contextualiser les commandements coraniques, à tenir compte des lois de la République et des valeurs millénaires de la France.

L’affaire Sarah Halimi nous met aujourd’hui devant l’obligation morale de refuser ce statut que les islamistes et leurs avocats nous imposent et de nous poser en vainqueurs en toutes circonstances, qui refusent toute discussion sur leurs lois, leurs valeurs et leur mode vie. Affirmons en cette occasion solennelle que l’islamisme ne passera pas en France, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais, quels que soient les habits derrière lesquels il se cache parfois pour nous tromper.

Les surnoms dans le Belinois

Une curieuse habitude, encore très vivante de nos jours, porte les paysans du Belinois à se désigner par des surnoms qui remplacent absolument, dans l’usage ordinaire, soit les prénoms officiels, soit les noms patronymiques. Cela va si loin que très souvent les voisins les plus proches ignorent le véritable état civil d’un individu. J’ai vu moi-même, plusieurs fois, les gendarmes chercher, pendant des journées entières, des hommes qui n’essayaient aucunement de se cacher, mais que personne ne connaissait, parce qu’on avait la mauvaise idée de les réclamer sous leur vrai nom.

Ces surnoms, d’ailleurs, sont nombreux. Les uns se présentent comme une simple transformation du prénom. Ainsi Arnaud a donné Arnautec, Arnauton et Arnautille. Bernard s est défiguré en Bernachoun ; Dominique en Méniquot ou Méniquette ; Jacques en Jacquot ou Jacquillot. De Pierre on a fait Pierrot, Pierron, Pierrine, Pierrerit, Pierrillot, Pierroutet, Pierroutic, Pirouchis et lou Pirot. Mais c’est Jean qui l’emporte de beaucoup par le nombre de ses dérivés ; en voici quelques-uns : Jeannicot, Jeantit, Jeantot, Jeantillot, Jeantire, Jeantiroun, Jeantounet, Petit-Jean et Jean-Petit.

D’autres surnoms prennent leur origine dans une particularité physique de l’individu. C’est ainsi que les petits hommes s’entendent fréquemment appeler : lou Nin, lou Nanan, lou Ninoun, lou Tchic, lou Tchicoy, lou Coche (0), lou Petitoun ou lou Pitchoun Un beau gars, au contraire, se verra désigner sous le nom de : lou Bastit ou lou Quillat (1). D’autres répondent aux appellations de : lou Magre, lou Brabe, lou Pey-Nu, lou Manchot, la Bancale. A certains on donne simplement le nom d’un animal : l’Arat, lou Crabot, lou Poulet, lou Perrouquet, lou Bitoun (2), lou Tchot (3), sont ordinaires.

Parfois, c’est le nom d’un métier exercé dans la famille qui inflige à la descendance une dénomination nouvelle, et cela pendant de nombreuses générations. Ainsi naquirent lou Haou, lou Crabey, lou Coudiney, lou Païsan (4). Les lieux d’origine servent aussi et produisent : lou Flamant, lou Basque, lou Biarneus, la Cavanaque (5). Le mois de la naissance n’est pas moins utilisé. Je connais une Févrine, un Févrien, deux Juillet et plusieurs Octobrine. Ajoutons qu’en certains cas le surnom apparaît comme purement satirique : lou Duc, lou Prince, lou Noble, lou Pharmacien, lou Curè, Buou-l’aygue, lou Courpit, lou Caouleut, Ripaille, Cazaquot, Bouhe-Kuou et la Couyoune en offrent de curieux exemples (6). De plus, on rencontre telles et telles dénominations qui n’offrent pas un sens bien précis : Fizot, Beliche, Pialot, Panzaille, Tchouric, Pechin, Poulic et Titou.

Enfin, l’une des sources très usuelles où l’on puise le surnom est la déformation du nom patronymique. Dubois donne Boirot et Boissin. Dufort devient Fourtic. Dupin fait Pinot.

Ducau produit Costin. Léglise engendre Glisot. Lafargue se transforme en Farguot et Farguille, Bore en Borin, Dufau en Faudin, Dufaure en Faurin, Courbin en Courbinot, Duprat en Pradin et Pradille, Plantey en Plantille. Or, fait très intéressant à signaler : jusqu’au milieu du XIXe siècle, la transformation que nous venons d’indiquer se produisit toujours suivant une règle très précise. On ne tenait pas compte, dans le nom à modifier, des préfixes du, la et le. De même, dans le nom Cazauvieilh, qui est composé d’un substantif et d’un adjectif : casaou et bieilh, jardin vieux, nous voyons la transformation s’opérer sur le substantif seul, et produire au masculin : Cazalic, au féminin : Cazaline. D’où cette règle que l’usage opérait sur le radical seul du nom.

Toutefois, et c’est encore un fait assez curieux à relater, depuis une cinquantaine d’années, cette façon d’agir ne se présente plus avec la régularité de jadis. On déforme toujours les noms propres, pour constituer des surnoms ; on le fait aussi souvent, mais à côté de dérivés produits par la règle ancienne, on trouve, avec une fréquence de plus en plus grande, des barbarismes comme : Dulucot Duluc, Dubosine Dubos et Dubrousine Dubrous. Comment se fait-il que ce qui choquait les anciens, paraisse tout naturel aujourd’hui ? Il y aurait certainement là le sujet d’une étude intéressante pour nos philologues bordelais.

0. Nin signifie : enfant nouveau-né. Tchicoy : petit garçon. Coche : garçonnet.

1. Bien bâti et droit comme une quille.

2. Le petit cochon.

3. Le hibou.

4. Le forgeron, le chevrier, le cuisinier, le paysan.

A propos de cette dernière dénomination, il est intéressant de noter que le mot paysan, dans le Belinois, est appliqué aux seuls agriculteurs qui sont propriétaires fonciers. Ainsi un métayer, un fermier, un ouvrier agricole ne sont pas des paysans.

Par contre, le propriétaire du sol qu’ils cultivent, s’il ne possède pas le titre de bourgeois, est un paysan.

5. Femme de Cabanac. A noter que le b et le v se confondent souvent dans l’idiome que parlent les habitants du Belinois.

6. Buou-l’aygue : boit-l’eau. Courpit : bas du dos. Caouleut : chou. Cazaquot : petite casaque.

Extrait de À l’ombre des pinèdes, abbé Albert Gaillard, 1916

Photo de Félix Arnaudin, collections du Musée d’Aquitaine.

« La solitude est une drogue dont on ne se lasse jamais,

encore faut-il la défendre et ne pas laisser de bruits obsédant l’envahir. »

Michel Déon

« Le problème est que nous cherchons quelqu’un pour vieillir ensemble, alors que le secret est de trouver quelqu’un avec qui rester enfant »

(Charles Bukowski)

′′ C ‘ était moi en rentrant d’une audition pour King Kong où on m’a dit que j’étais trop ′′ moche ′′ pour la partie. C ‘ était un moment crucial pour moi. Cette opinion voyou pourrait dérailler mes rêves de devenir actrice ou de me forcer à me remonter par les sangles de botte et à croire en moi. J ‘ ai respiré profondément et j’ai dit ′′ Je suis désolé que tu penses que je suis trop moche pour ton film, mais tu n’es qu’une opinion dans une mer de milliers et je pars pour trouver une marée plus douce. »

Aujourd’hui, j’ai 21 Oscars.

Meryl L. Streep

« Totalitaire,

Système totalitaire, régime totalitaire

« La secte, comme la communauté charismatique, le couvent, la prison, l’hôpital, la caserne, le pensionnat (et peut-être aussi certains partis ou entreprises lorsqu’il s’agit de Disney ou MacDo) est l’une des institutions totalitaires qui prend, marque, change de nom ou immatricule, imprime dans un moule et déguise pour donner l’impression d’uniformité des corps et des esprits. Elle ôte par essence sa personnalité à l’individu, qui n’a d’intérêt et de dignité qu’en tant que membre du groupe. »

Anne Morelli – Lettre ouverte à la secte des adversaires des sectes, 1997

Définition de totalitaire, système et régime totalitaire

Etymologie : dérivé de totalité, du latin médiéval totalis, du latin totus tout.

En philosophie, l’adjectif « totalitaire » qualifie ce qui rend compte ou essaie de rendre compte de la totalité des éléments d’un phénomène, ou qui englobe ou tente d’englober la totalité des composants d’un ensemble donné.

Exemple : une vision totalitaire du monde.

Synonyme : totalisant.

Avec une connotation péjorative, un courant de pensée est dit totalitaire lorsqu’il a la prétention d’expliquer la totalité du monde, de la société, des êtres humains et de régenter l’ensemble de leur existence, de leur culture, de leurs moeurs et de leur organisation politique.

A ce titre, les religions dites révélées sont des systèmes totalitaires.

Un système politique totalitaire est un régime qui applique le totalitarisme. Il est caractérisé, selon le politologue Carl Friedrich (1901-1984), par :

un parti unique qui détient tous les pouvoirs et est dirigé par un chef charismatique, avec l’interdiction de toute opposition qu’elle soit organisée ou individuelle,

une idéologie d’Etat qui promet l’accomplissement de l’humanité avec :

la soumission à l’Etat,

un encadrement strict de la population,

la suppression des libertés,

la prise en main totale de l’éducation.

un appareil policier qui recourt à la terreur, avec par exemple un réseau omniprésent de surveillance des individus basée sur la suspicion, la dénonciation et la délation.

une direction centrale de l’économie,

un monopole des moyens de communication de masse avec une propagande très active.

ainsi qu’une institutionnalisation de la Révolution, afin de garantir sa perpétuation (selon Sigmund Neumann [1904-1962], auteur de « Permanent Revolution », publié en 1940)

Un régime totalitaire se distingue d’un régime autoritaire ou d’une dictature dans la mesure où il cherche à contrôler la sphère intime de la pensée en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie en dehors de laquelle ils sont considérés comme des ennemis de la société. La population est embrigadée à la fois physiquement et mentalement dans un Etat qui absorbe la société civile et abolit toute notion de vie privée.

Exemples : URSS de Staline, l’Allemagne nazie, la Chine de Mao-Tsé-Toung le régime Nord-coréen. »

L’invention du Virage

Le Creusois Émile Virage est l’inventeur du virage. Et oui, le virage est une invention Française « cocorico! » Le procédé est assez simple, cela consiste à courber une ligne droite pour la faire pencher à droite dans un sens et à gauche dans l’autre. Tout dépend si vous allez ou venez et inversement. Dans les montées et descentes cela permettait aux animaux qui tiraient une chariotes de moins se fatiguer et surtout de pouvoir y arriver. Cela permettait aussi de contourner un obstacle tel un rocher ou une pyramide ou simplement par pur plaisir de faire un virage stylistique et inutile qui fait chier.

Son cousin le rond point arriva bien plus tard, et la naissance de cette idée vint d’une femme Juliette Rond-Depoint qui n’était juste que la petite-cousine par alliance d’Henri Poincaré le mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur français qui a réalisé des travaux d’importance majeure en optique quand il apprit qu’il allait devenir myope. (Encore une victoire pour Darwin)

Juliette qui au départ continuait les travaux de son cousin Henri sur la théorie du chaos ne comprenait plus rien au sens de son existence, elle était une femme qui avait les idées claires et qui pensait de par la nature de son enfance (élevée par un père militaire et une mère majorette) que tout devait aller Droit. Un matin pourtant, elle emprunta la nouvelle route pour aller au marché de son village son petit panier sous le bras en lisant un article passionnant sur un inventeur Suédois du nom d’Ingvar Kamprad qui avait conçu des meubles en bois à assemblé soi-même. La tête dans son magazine elle marchait et marchait encore quand elle s’arrêta. Elle resta rêveuse un instant car l’inventeur cherchait le nom de son entreprise en création. Elle s’aperçut qu’elle était au même point qu’au départ de la nouvelle route. Comment se dit-elle? Eh oui, les agents de la DDE qui avaient quelques litres dans le nez avaient assemblé 4 virages gauches pour en faire un cercle.

« IKEA » se dit-elle !

Et voilà comment Juliette Rond-Depoint inventa le rond-point et la marque d’un marchand de meubles qui ne se montent, se démontent mais ne se remontent pas.

Le rond-point fût adopté en Chiraquie et en quelques mois le pays eut la moitié des ronds-points du monde car par une supputation politique et quelques appels d’offre, un politicard malin pouvait se payer sa piscine ou son nouveau chalet. 10 ronds-points achetés = un cadeau offert.

Sans compter les sublimes œuvres d’art aux coûts exorbitants qui étaient payés par le contribuable et ceci sans aucune magouille.

Voilà, ceci était une histoire capillotractée mais pas tout à fait fausse.

Au passage je passe le bonsoir à Alain Juppé qui a participé à nous faire tourner en rond dans cette histoire sans queue ni tête.

Alexandre Lecouillard.

(Vieux texte retrouvé)

« L’amour n’est pas un sentiment. Tous nos sentiments sont imaginaires et, si profonds soient-ils, nous n’y rencontrons que nous-mêmes c’est-à-dire personne. L’amour n’est rien de sentimental. L’amour est la substance épurée du réel, son atome le plus dur. L’amour est le réel désencombré de nos amours imaginaires. »

Christian Bobina sa qqàz

“Notre société dite de consommation est le plus grand dépressif qui soit. Robotisé, nous ne nous en rendons pas toujours compte. Nous n’en avons pas le temps.”

– Wilfrid Lemoine, Le Déroulement (1976)

« Je ne me sauve devant rien, je cherche à comprendre et à disséquer les pires exactions, j’essaie toujours de retrouver la trace de l’homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme si souvent introuvable, enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes. »

Etty Hillesum, Une vie bouleversée

LE PAON ET LE PALAIS.

**********

Un jeune paon , imbu de son plumage

Fût pris dès son plus jeune âge

En mains par une vieille pintade

Qui laissa son vieux coq en rade.

Lors , notre jeune volatile

Qui se trouvait fort volubile

Ne fût plus satisfait de son habitat

Et se rêva en costume d’apparat.

Pourquoi , se disait-il , se contenter

D’un simple poulailler , fût-il doré ,

Alors que , sans travailler,

Je puis demeurer au palais.

Il me suffit , si mes calculs sont bons ,

De prendre mes congénères pour des pigeons

Et , pour les prochaines élections ,

De bien jouer les trublions.

Ainsi fût fait , et contre toute attente,

Il prît la place laissée vacante

Par tous les vieux coqs déplumés

Dont tout le monde s’était lassé.

Pour constituer sa basse-cour

Il fit appel à des vautours

Aptes à tondre la laine ,

À amasser toutes les graines.

Ses anciens congénères

Qu’il jugeait fort vulgaires

Virent enfin , mais un peu tard ,

Qu’on les prenait pour des bâtards.

Fort de son plébiscite aux élections ,

Notre dieu-paon , tel Pygmalion ,

Favorisa un jeune sardouk

Dont il se servait comme bouc.

Grisé par ses nouvelles prérogatives,

Celui-ci , de manière fort hâtive ,

Se crût par son maître autorisé

De jeunes oisons brutaliser.

Las , malgré la volonté manifeste

De celer ces faits funestes,

L’histoire vînt à transpirer

Hors de murs du Palais.

Devant ce gros scandale ,

Notre apprenti Sardanapale

Dût rétropédaler

À son grand regret.

Il envoya ses janissaires

Désigner un bouc émissaire

Mais la sauce ne prît pas

Et l’oisillon resta sans voix.

Moralité : Même les rois de l’enfumage,

Ceux mêmes qui se voulaient rois mages ,

Tombent un jour de leur piédestal

Et devront quitter leur habit royal.

Fable de Jean De La Fontaine (1621-1695) , revisitée par un auteur inconnu que l’on félicite au passage pour son talent , et le régal de cette lecture d’actualité !

Qu’est-ce que l’insociable sociabilité ?

Réécouter Quatre émissions pour ne plus avoir peur de Kant (2/4) : Qu’est-ce que l’insociable

À retrouver dans l’émission

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth

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L’insociable sociabilité, comment comprendre cette idée éminemment paradoxale ? Pourquoi sommes-nous si attachés à vivre avec les autres tout en ne les supportant pas ?

Si vous étiez absolument libre de choisir : choisiriez-vous de vivre seul, loin des autres ? Ou avec tout le monde… ? Un choix cornélien.
Et ce trait qui nous pousse à ne pas pouvoir choisir, qui nous fait ne pas vouloir vivre avec les autres mais ne pas pouvoir vivre sans eux, c’est ce qu’Emmanuel Kant appelle “l’insociable sociabilité”.

L’invité du jour 

François Calori, maître de conférences à l’UFR de philosophie de l’Université Rennes 1

Un modèle newtonien

On a comme deux forces, c’est un peu comme un modèle newtonien qui serait ici à l’œuvre, avec d’un côté une force centripète qui nous rapproche les uns des autres et de l’autre une force centrifuge qui nous éloigne. Cet oxymore est pour Kant une composante essentielle de la nature humaine.          
François Calori

Les uns avec les autres 

L’homme ne peut pas développer ses potentialités en dehors d’une société civile, c’est-à-dire avec les autres hommes, puisque c’est la rivalité qui va amener les hommes à vouloir se dépasser. Et en voulant se dépasser, ils peuvent se réaliser eux-mêmes. L’image de la forêt, très célèbre, illustre parfaitement ce mécanisme de l’insociable sociabilité. C’est seulement dans la forêt que les arbres peuvent pousser grands et droits, pourquoi ? Parce que rassemblés les uns à côté des autres, ils sont obligés de lutter les uns avec les autres pour atteindre la lumière. Ils doivent grandir plus haut afin de dépasser les autres.          
François Calori

  • Emmanuel Kant, L’Idée d’une histoire universelle d’un point de vue cosmopolite, 4° proposition, éditions La Pléiade

La vie n’a pas d’âge.

La vraie jeunesse ne s’use pas.

On a beau l’appeler souvenir,

On a beau dire qu’elle disparaît,

On a beau dire et vouloir dire que tout s’en va,

Tout ce qui est vrai reste là.

Quand la vérité est laide, c’est une bien fâcheuse histoire,

Quand la vérité est belle, rien ne ternit son miroir.

Les gens très âgés remontent en enfance

Et leur cœur bat là ou il n’y a pas d’autrefois.

Jacques Prévert

( 1900-1977 )

— Maître, je vis avec tellement d’angoisses au quotidien. J’ai tellement de choses à penser, à accomplir, tout me devient insurmontable, et j’ai parfois l’impression d’être à deux doigts de craquer. Que faire ?

— L’angoissé vit dans le futur, le dépressif vit dans le passé. Un jour tu comprendras qu’il n’y a rien à réussir, ni à accomplir, et encore moins à gagner, qui ne trouve sa source dans le moment présent. Ce moment, qui, quand il est pleinement vécu, dissout les angoisses du futur et le poids du passé.

— C’est tellement facile à dire ! Je me suis toujours vue en-haut, dans le haut du panier, et là j’ai l’impression de sombrer, de stagner dans ma vie, de ne plus être à la hauteur de mes objectifs.

— Il n’y a pas d’en-haut ou d’en-bas : Il y a éventuellement un dedans, et un dehors. Et tu es terriblement en-dehors de toi. Nous sommes pollués par des attentes illégitimes envers la vie, qui, faut-il le rappeler, ne nous est pas due. Ces constructions mentales nous font dire qu’il faut arriver là, ou là-bas, remplir tel objectif pour arriver à telle situation, et entretiennent en nous une insatisfaction permanente.

— A vous entendre, je dois comprendre que je suis responsable de tout, c’est ça ?

— Nous sommes souvent notre propre tortionnaire. Se préoccuper de son futur et ruminer son passé équivaut à passer la serpillière autour d’une baignoire dont le robinet est ouvert, ou faire le ménage dans une maison en feu. Tu n’es pas tes angoisses, tu n’es pas la serpillère, tu n’es pas l’eau qui coule. Il y a un tyran en toi, ton mental, avec lequel tu refuses encore de rompre. Car il te dit : « si tu romps avec moi, tout ira mal, car tu ne contrôleras plus rien, et tu n’atteindras jamais ce que tu veux ». C’est son grand stratagème de défense. Nous ne sommes pas notre mental (nos pensées, ou nos croyances), puisque nous pouvons à tout moment l’observer nous torturer. Tu n’es déjà plus tout à fait cette personne qui passe la serpillère, puisque tu es à présent la spectatrice de cette scène.

— Il est clair que je me dis souvent : « Plus tard quand j’aurai ce job je serai heureuse. Plus tard quand j’aurai trouvé l’âme soeur je serai bien. Plus tard quand j’aurais telle situation je serai en paix… etc. »

— Tout ce que nous avons, à chaque seconde s’appelle maintenant et le plus tard ou le un jour nous en sépare et nous en prive. Il est d’une impopulaire sagesse d’affirmer que : Celui qui n’est pas en mesure d’être heureux maintenant quelle que soit la situation, ne pourra jamais vraiment l’être profondément. Car rien d’extérieur n’apporte de paix profonde. Pose la serpillière et trouve le robinet…

Stephan Schillinger

Star du moment, le jeûne fait-il vraiment du bien à mon corps ? C’est la question au cœur des Idées Claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et franceinfo destiné à lutter contre les désordres de l’information, des fake news aux idées reçues.

Le jeûne est-il bon pour la santé ? • Crédits : Iacaosa – Getty

Vous avez peut-être vu passer ces dernières semaines des publicités, sur différents sites ou réseaux sociaux, ventant les mérites de telle ou telle technique de jeûne censée vous aider à perdre du poids, retrouver de l’énergie, voire à retarder les effets du vieillissement. 

Il est vrai que depuis quelques années, fleurissent sur internet des sites spécialisés dans le jeûne qui aurait, à les croire, toutes sortes de bénéfices incroyables pour la santé. Jeûne intermittent, cétogène, fasting, 5.2… tous ces jeûnes se valent-ils et surtout sont-ils réellement bons pour notre corps ? 

Nous avons posé ces questions à Mouna Hanachi, médecin nutritionniste et cheffe du service de nutrition clinique à l’hôpital Paul-Brousse, Villejuif. 

Le jeûne est-il bon pour la santé ?

Mouna Hanachi : « Il y a des jeûnes dangereux clairement, notamment, il y a des profils de personnes qui présentent des pathologies chroniques graves pour lesquelles les jeûnes, plus ou moins prolongés, peuvent être dangereux pour la santé. Je pense aux diabétiques sous insuline ou sous traitement hypoglycémiant. »

Quels sont les différents types de jeûnes ? 

Mouna Hanachi : « La littérature scientifique fait état de plusieurs types de jeûnes. On peut les classer en jeûnes qualitatifs et en jeûnes chronologiques. Dans les jeûnes qualitatifs, on va avoir le jeûne total, on ne va pas manger, le jeûne sec, on ne va ni manger ni boire et puis, on va avoir le jeûne ou la restriction alimentaire qui va se limiter à consommer un seul type d’aliment ou certains types d’aliments pendant une période donnée. Et puis, dans les jeûnes chronologiques, on va avoir les jeûnes intermittents, on va jeûner complètement pendant un ou deux jours dans la semaine, 2 jours sur 5 par exemple ou on va avoir des jeûnes où on va limiter le temps dans la journée, on va prolonger le jeûne nocturne et ne s’autoriser à manger, par exemple, que 6, 8 ou 10 heures par jour. « 

Le jeûne intermittent aurait des effets miracles, qu’en est-il ?

Mouna Hanachi : « Je vais modérer un peu tout ça, il y a le fait sociétal, l’effet de mode et il y a la réalité scientifique, il y a une différence entre les deux. Les études chez des volontaires sains ont démontré qu’il y avait en effet une baisse de la masse grasse, du poids, du cholestérol et de glycémie. Mais cet effet-là a été étudié sur un court terme et si on observe tous ces effets bénéfiques, qu’on gagne sur 3 ou 12 semaines, on perd assez rapidement pour revenir à un état d’équilibre, à l’état normal, notre état précédent avant le régime alimentaire. »

Cette alternance de jeûne peut produire un effet yo-yo néfaste pour le corps ?

Mouna Hanachi : « Quand on jeûne de façon stricte, on va perdre d’abord notre masse musculaire. Donc on perd du poids, on perd du gras mais surtout du muscle. Et puis, quand on reprend du poids, on va reprendre plus rapidement de la graisse donc on va changer notre composition corporelle. Et plus on va multiplier ces jeûnes intermittents, plus on va modifier, dans le mauvais sens, notre composition corporelle. Le risque c’est de perdre de la masse maigre et de récupérer de la masse grasse. Il faut quand même faire attention, notamment chez les adolescents et les jeunes adultes où le jeûne intermittent pourrait venir masquer des troubles des conduites alimentaires. »

Quelle est la différence entre les jeûnes de bien-être et thérapeutiques ?

Mouna Hanachi : « Il y a le fait sociétal, l’effet de mode : quand on jeûne, on se sent mieux, il y a une libération quand on est en situation de jeûne stricte. Au bout d’un certain nombre d’heures, on a une libération d’endorphines qui nous donne cette sensation de bien-être et de légèreté, donc qui est liée justement à la production des corps cétoniques et qui est totalement éphémère et factice, et qui disparaît au bout d’un certain nombre de jours. Et donc, il y a cet effet bien-être mais l’effet réel thérapeutique n’est pas prouvé. »

On parle souvent du jeûne pour accompagner le traitement contre le cancer…

Mouna Hanachi : « Comme vous le savez, le cancer fait partie de ces pathologies dont l’évolution est incertaine et dont les complications, qui sont liées aux effets secondaires de la maladie, sont très importantes. De là est née l’idée que moduler sa nutrition pouvait améliorer le pronostic et également diminuer les effets secondaires du médicament. Le principe est que quand on ne se nourrit pas, on ne nourrit pas les cellules, notamment les cellules cancéreuses, qui ont des besoins nutritionnels importants et se multiplient rapidement, de là est née cette idée. Des études menées chez les rongeurs ont montré en effet, qu’on diminuait la prolifération du cancer, mais sur des périodes très courtes et avec des effets secondaires sur l’état général des rongeurs. Chez les êtres humains, aucun effet bénéfique n’a été démontré à ce jour et je dirais même qu’il faut faire extrêmement attention parce qu’on sait que la dénutrition et la perte de poids sont des conséquences qu’on observe chez les patients atteints de maladies cancéreuses. Et ce sont deux conséquences qui sont de mauvais pronostics chez ces patients, si en plus, on leur recommande un jeûne pseudo-thérapeutique, on va potentiellement aggraver leur pronostic. »

Le jeûne peut-il être conseillé ?

Mouna Hanachi : « Au vu des connaissances scientifiques actuelles, il n’y a aucune indication à prescrire, dans tous les cas en tant que professionnel de la santé, un jeûne thérapeutique. Concernant les jeûnes intermittents de bien-être, chez les personnes qui sont en bonne santé, je pense qu’il n’y a pas d’indication, mais peut-être qu’il n’y a pas de contre-indication absolue non plus. Ce que je pourrais recommander aux personnes qui aimeraient ou souhaiteraient pratiquer le jeûne intermittent, c’est de se faire suivre par un professionnel de santé. Attention aux carences, notamment aux carences en vitamines, à la perte de poids, à la modification corporelle, à l’effet rebond et à l’installation d’un surpoids ou d’une obésité. »

Je croyais l’avoir posté…et ne le retrouve plus: PERLES DES MAIRIES.

• Les ralentisseurs que vous avez mis devant l’école sont trop hauts et ma femme se fait sauter quatre fois par jour.

• Depuis que vous avez acheté un ordinateur à la mairie y’a plus moyen de trafiquer les papiers comme vous faisiez avant.

• Ça sert à rien de faire des activités pour les vieux puisqu’ils sont inactifs.

• Le cimetière est dans un état pas possible et tous ceux qui y habitent pensent comme moi.

• Est-ce qu’on ne pourrait pas déplacer le bal du 14 juillet au 15 août ?

• Si les morts votaient c’est sûr que vous seriez battu à force de vous en foutre du cimetière.

• Je suis sur que le maire se touche les dessous de table.

• J’ai dit à votre secrétaire de mairie : de deux choses l’une ! ou c’est comme ça … ou c’est pas autrement.

• De quoi vous discutez aux réunions du conseil municipal ? De mes intérêts ou des c….ries comme de refaire la route qui est encore très bien ?

• A la mairie, vous êtes des moins que rien, pour ne pas dire plus.

• Oui monsieur le maire, vous êtes responsable des cacas de chien dans les rues, même si ce n’est pas vous qui les faîtes personnellement.

• J’ai toujours voté comme il fallait, c’est à dire pour celui qui a été élu.

• Le toit de l’église fuit depuis deux ans et la vierge est toujours mouillée. Faîtes quelque chose pour elle s’il vous plaît monsieur le maire.

• Nous sommes la commune française où il y a le plus de chômage au monde.

• Votre cantonnier, à part discuter le coup avec des verres de vin rouge, il n’a rien d’autre à foutre.

• C’était une cabine téléphonique où il fallait mettre des cartes et toutes les pièces que j’ai voulu mettre ne rentraient pas.

• Depuis que vous avez été élu, la cabine téléphonique tombe toujours en panne.

• On ne vous demande pas de faire grand chose, sauf d’en faire beaucoup.

• À la mairie vous me prenez pour un imbécile parce que je suis pauvre, mais les gens riches ne sont pas plus intelligents que moi. Regardez les politiciens.

• S’il faut gueuler pour qu’on m’entende alors attention parce que je vais parler fort.

• être élu, c’est facile pour vous parce que vous êtes pas mal foutu et que vous embrassez toutes les femmes sur le marché.

« C’est dans le vide de la pensée que s’inscrit le mal »Hannah Arendt.

« Tout vide( non accepté) produit de la haine, de l’aigreur,

de l’amertume, de la rancune.[…]

L’imagination combleuse de vide est essentiellement menteuse »

Simone Weil.

EDGAR MORIN 99 ans.

′′J’ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j’ai l’habitude de voir arriver l’inattendu. L’arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d’Algérie a été inattendu. Je n’ai vécu que pour l’inattendu et l’habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C’est-à-dire que d’un côté suscite l’imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.

Il faut apprendre que dans l’histoire, l’inattendu se produit et se reproduira. Nous pensions vivre des certitudes, des statistiques, des prévisions, et à l’idée que tout était stable, alors que tout commençait déjà à entrer en crise. On ne s’en est pas rendu compte. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude, c’est-à-dire avoir le courage d’affronter, d’être prêt à résister aux forces négatives.

La crise nous rend plus fous et plus sages. Une chose et une autre. La plupart des gens perdent la tête et d’autres deviennent plus lucides. La crise favorise les forces les plus contraires. Je souhaite que ce soient les forces créatives, les forces lucides et celles qui recherchent un nouveau chemin, celles qui s’imposent, même si elles sont encore très dispersées et faibles. Nous pouvons nous indigner à juste titre mais ne devons pas nous enfermer dans l’indignation.

Il y a quelque chose que nous oublions : il y a vingt ans, un processus de dégradation a commencé dans le monde. La crise de la démocratie n’est pas seulement en Amérique latine, mais aussi dans les pays européens. La maîtrise du profit illimité qui contrôle tout est dans tous les pays. Idem la crise écologique. L’esprit doit faire face aux crises pour les maîtriser et les dépasser. Sinon nous sommes ses victimes.

Nous voyons aujourd’hui s’installer les éléments d’un totalitarisme. Celui-ci n’a plus rien à voir avec celui du siècle dernier. Mais nous avons tous les moyens de surveillance de drones, de téléphones portables, de reconnaissance faciale. Il y a tous les moyens pour surgir un totalitarisme de surveillance. Le problème est d’empêcher ces éléments de se réunir pour créer une société totalitaire et invivable pour nous.

À la veille de mes 100 ans, que puis-je souhaiter ? Je souhaite force, courage et lucidité. Nous avons besoin de vivre dans des petites oasis de vie et de fraternité. »

Agnostique et athée : quelle différence ? PAR ADRIAN · PUBLIÉ 28/10/2020 · MIS À JOUR 29/03/2021 Le rapport à la transcendance de l’agnostique et de l’athée diffèrent.    Agnostique : définition NASA  Être agnostique signifie penser qu’on ne peut répondre à la question de l’existence de Dieu, ou que toute connaissance sur l’existence de Dieu, sur un autre type de divinité ou sur la transcendance en général (ce qui est au-delà de la réalité, la réalité spirituelle qui nous gouverne secrètement) est impossible. Ce serait un domaine de la connaissance qui n’est pas accessible à la raison humaine.  Se dire agnostique peut aussi signifier tout simplement ne pas savoir si Dieu ou une transcendance existe ou non, ne pas avoir une position fondée sur cette question. Cela peut donc être un aveu d’ignorance, ou un « état psychologique ».  Le terme a été inventé par le biologiste et philosophe anglais Thomas Huxley (1825 – 1895), à partir d’un terme qui se trouve dans le récit des Actes des apôtres du Nouveau Testament, agnosto, « inconnu« , employé par Paul à propos d’un dieu auquel les Athéniens ont dédié un autel : Debout au milieu de l’Aréopage, Paul dit alors: « Athéniens, à tous égards vous êtes, je le vois, les plus religieux des hommes. Parcourant en effet votre ville et considérant vos monuments sacrés, j’ai trouvé jusqu’à un autel avec l’inscription: au dieu inconnu. Eh bien ! ce que vous adorez sans le connaître, je viens, moi, vous l’annoncer. Actes, XVII, 22, 23, Traduction Bible de Jérusalem Pour Huxley, le qualificatif « agnostique » ne renvoyait pas à la simple ignorance sur la question de l’existence de Dieu, mais sur toutes les matières dépourvues de fondements acceptables par tous, sur lesquelles certains n’hésitent pas pourtant à discourir sans avancer de preuves évidentes. Il y a vingtaine d’années, ou environ, j’ai inventé le mot « agnostique » pour désigner les gens qui, comme moi, avouent à eux-mêmes être désespérément ignorants à propos d’une variété de matières, à propos desquelles les métaphysiciens et les théologiens, orthodoxes et hétérodoxes, dogmatisent avec la plus grande confiance […] Some twenty years ago, or thereabouts, I invented the word « Agnostic » to denote people who, like myself, confess themselves to be hopelessly ignorant concerning a variety of matters, about which metaphysicians and theologians, both orthodox and heterodox, dogmatise with the utmost confidence […] The Agnostic Annual (1884) Cependant, le terme s’est depuis spécialisé sur la question de l’existence de Dieu.    Exemple : Je n’ai pas la foi religieuse. Je suis présentement ce que j’appelle pendant les heures d’amertume un agnostique désespéré, ce que j’appellerai plus tard ayant pesé les mots et les idées, un agnostique chrétien.  Duhamel, Les Espoirs et les Épreuves, cité par Mauriac   Voir ici : « prodigue » et « prodige », quelle différence ?    Athée : définition Être athée signifie nier l’existence de toute divinité, que ce soit Dieu ou les dieux, ou croire qu’il n’y a pas de divinité. Athéisme vient du grec atheos, a- étant un préfixe signifiant « sans » (un privatif), et theos signifiant « dieu ». L’athéisme est : soit une position philosophique, une proposition par laquelle on affirme que la divinité n’existe pas ; soit un « état psychologique » dans lequel l’esprit de l’individu fonctionne sans la divinité (Dieu, les dieux ou quelconque force spirituelle n’existent pas dans son esprit).  L’athéisme est lié au matérialisme, une doctrine philosophique selon laquelle il n’existe que la réalité matérielle, ce dont l’individu fait directement l’expérience par ses sens ou ce que qu’il produit par son esprit. Selon les doctrines matérialistes, les puissances spirituelles (Dieu, les dieux, l’âme ou de l’individu, etc.) n’existent pas ou ne comptent pas.  Certains philosophes se sont dit explicitement athées. L’athéisme du philosophe russe Bakounine (1814 – 1876) est par exemple lié à son anarchisme, c’est-à-dire sa volonté d’émanciper l’individu de toute les tutelles, celle de l’État comme celle de Dieu, pour sa plus grande liberté. Sartre (1905 – 1980) qualifie sa doctrine, l’existentialisme, d’athée, car l’homme, libre, se définit par lui-même, pas par un créateur. Plus récemment, André Comte-Spontville (né en 1952) a distingué l’athéisme négatif, « ne pas croire en Dieu » , de l’athéisme positif, « croire que Dieu n’existe pas », le deuxième étant un militant et actif.  Chercher à distinguer athée et agnostique est une discussion oiseuse pense François Cavanna (1923 – 2014). L’agnosticisme est selon lui un constat de l’impossibilité de répondre à la question de l’existence de Dieu. L’athéisme est le fait d’adapter son comportement à cette ignorance, de se conduire en faisant fi du problème de son existence.  fL’agnosticisme est un raisonnement. L’athéisme est un comportement. L’un découle de l’autre Lettre ouverte aux culs-bénits (1994)   Exemples : J’ai connu un médecin provençal, le docteur Vigaroux ; arrivé à l’âge où chaque plaisir retranche un jour,  » il n’avait point, disait-il, de regret du temps ainsi perdu ; sans s’embarrasser s’il donnait le bonheur qu’il recevait, il allait à la mort dont il espérait faire sa dernière délice « . Je fus cependant témoin de ses pauvres larmes lorsqu’il expira ; il ne put me dérober son affliction ; il était trop tard : ses cheveux blancs ne descendaient pas assez bas pour cacher et essuyer ses pleurs. Il n’y a de véritablement malheureux en quittant la terre que l’incrédule : pour l’homme sans foi, l’existence a cela d’affreux qu’elle fait sentir le néant ; si l’on n’était point né, on n’éprouverait pas l’horreur de ne plus être : la vie de l’athée est un effrayant éclair qui ne sert qu’à découvrir un abîme. Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe   Un artiste n’a pas besoin d’exprimer directement sa pensée dans son ouvrage pour que celui-ci en reflète la qualité ; on a même pu dire que la louange la plus haute de Dieu est dans la négation de l’athée qui trouve la Création assez parfaite pour se passer d’un créateur.  Proust, À la recherche du temps perdu   L’existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme  Sartre, L’existentialisme est un humanisme

 

  • Angell, la star des stars
    Note : 8/10

On a aimé : ce vélo imaginé par Marc Simoncini (le créateur du site Meetic) et dessiné par le réputé Ora-Ito a une vraie gueule de star qui affole les trentenaires branchés. Présenté comme la « Tesla du vélo », il séduit avec son cadre design, sa petite batterie positionnée à l’arrière de la selle, son équipement au top et sa connectivité développée. En plus, tout léger (15,9 kg contre 16,9 kg pour le Cowboy et 18,5 kg pour le Iweech), il s’apprivoise en un tour de main. Bien positionné, ni trop bas comme sur un VTT, ni trop haut comme sur un vélo hollandais, son utilisateur se sent immédiatement à l’aise. Et a tout sous les mains pour un trajet tranquille. Deux petits boutons à gauche sur le guidon pour faire fonctionner les clignotants intégrés aux poignées à l’avant et à l’arrière à la batterie amovible (malin), les mêmes boutons à droite pour changer de mode d’assistance (quatre possibles), un (petit) écran central tactile couleur pour tout voir (vitesse, pourcentage de la

 Angell, Iweech, Cowboy… Les trois smart bikes à la mode se tirent la bourre pour trôner dans nos villes

« Voici mon expérience extraordinaire « , disait Soeur Emmanuelle :

 » Après 22 ans passés dans les bidonvilles du Caire où la joie de vivre court de cabane en cabane, je rentre en France.

Et là, un choc terrible : la morosité court de demeure en demeure, on ne se regarde pas, on ne se parle pas, on ne se connaît pas.

Pendant ce temps, la joie chante là où l’on vit sans eau, sans électricité, sans loisirs, mais dans la fraternité quotidienne.

Bonheur, où loges tu ? Dans l’abondance des biens ou dans la relation du coeur à coeur ? »

 · 

Une histoire que mon père François Périer aurait beaucoup aimé.

Permettez-moi de faire amende honorable, après avoir souvent dit pis que pendre des réseaux sociaux, je me dois de vous raconter une belle histoire. Depuis deux ans que je publie cette chronique quotidienne, je passerai sur le nombre de gens plus ou moins bien élevés qui corrigeaient ouvertement mes erreurs de français ou autres fautes d’orthographe avec une obstination frisant le ridicule. Et je ne vous parle pas des quelques-uns ne répondant à mes posts que dans le but ultime de prouver ma nullité linguistique afin de mettre en valeur leur immense culture cachant sans doute le vide abyssal de leur existence.

Et puis au milieu de ces professionnels du tracas systématique, apparut Marie-Hélène, une personne suffisamment bien élevée pour m’envoyer par courrier privé avec discrétion des corrections qu’elle jugeait utile à la compréhension de mes textes. Elle le faisait presque en s’excusant (je recevais ses corrections sur le mail invisible). J’ai trouvé ça tellement touchant qu’au bout de quelques jours, je demandai à lui parler. Je commençai par la remercier pour l’élégance de sa démarche. Elle m’expliqua qu’elle était une ancienne professeure de français en retraite vivant seule à Montpellier, sa famille exilée dans un pays lointain, elle se faisait un plaisir de corriger mes lacunes, seulement pour la beauté du geste. Ému par sa gentillesse, je lui proposai donc de lui envoyer désormais le matin mes textes du soir. Nous nous parlons de temps en temps dans le but d’alléger mes erreurs de style, c’est devenu un rituel, je tente de ne plus publier avant d’avoir reçu ses corrections.

Voilà pourquoi je fais moins de fautes récemment.

Je trouve cette histoire magnifique, elle prouve qu’au milieu du fumier d’internet on peut rencontrer une perle inattendue, une élégance d’un autre temps si rare dans la vulgarité du monde actuel.

J’attends avec impatience le jour où je pourrai me rendre à Montpellier pour l’inviter à un déjeuner que je tenterai d’être le plus beau de sa vie.

(Pardonnez-moi s’il y a des fautes, car bien sûr ce texte-là, je ne le lui ai pas envoyé).

Jean-marie Périer

FOU ET SOLITAIRE

Fou à lier dans un monde dystopique

Est presque une nécessité pratique

S’émanciper d’une société malade

En rejoignant la nature pour une balade

Solitaire par besoin et par envie

Evitant de se sentir ainsi en communauté

Si c’est pour devoir supporter

Les regards stériles et sans vie

Fou et solitaire en une seule dose

Une injection jusqu’à l’overdose

Mais toujours en phase avec soi-même

Qu’il convient d’en faire un poème

Chaque jour se creuse le terreau de la bêtise

Un puits sans fin qui nous paralyse

Et gangrène les esprits depuis trop longtemps

On les appelle « propagande » et « conditionnement »

Lâcher prise, même si c’est difficile

Fou et solitaire, sans être docile

Ne pas chercher à plaire, une volupté

Vivre simplement, une liberté

« Tout au long de ma vie j’ai appris. J’ai eu la chance. J’ai rencontre des gens qui m’aimaient et qui m’instruisaient. C’est le plus précieux trésor de la vie, les amis qui vous apprennent.»

▬ Nina Simone nous a quittés le 21 avril 2003.

« L’industrie des loisirs est confrontée à des appétits gargantuesques, et puisque la consommation fait disparaître ses marchandises, elle doit sans cesse fournir de nouveaux articles. Dans cette situation, ceux qui produisent pour les mass media pillent le domaine entier de la culture passée et présente, dans l’espoir de trouver un matériau approprié. Ce matériau, qui plus est, ne peut être présenté tel quel; il faut le modifier pour qu’il devienne loisir, il faut le préparer pour qu’il soit facile à consommer.

La culture de masse apparaît quand la société de masse se saisit des objets culturels, et son danger est que le processus vital de la société (qui, comme tout processus biologique attire insatiablement tout ce qui est accessible dans le cycle de son métabolisme) consommera littéralement les objets culturels, les engloutira et les détruira. je ne fais pas allusion, bien sûr, à la diffusion de masse. Quand les livres ou reproductions sont jetés sur le marché à bas prix, et sont vendus en nombre considérable, cela n’atteint pas la nature des oeuvres en question. Mais leur nature est atteinte quand ces objets eux-mêmes sont modifiés – réécrits, condensés, digérés, réduits à l’état de pacotille pour la reproduction ou la mise en images. Cela ne veut pas dire que la culture se répande dans les masses, mais que la culture se trouve détruite pour engendrer le loisir. […] Bien des grands auteurs du passé ont survécu à des siècles d’oubli et d’abandon, mais c’est encore une question pendante de savoir s’ils seront capables de survivre à une version divertissante de ce qu’ils ont à dire. »

H A

« L’amour est détachement

Aimer, c’est ne pas ligoter l’autre,

ni l’emprisonner.

L’amour véritable est un don,

dans le respect de ce que l’autre a à donner,

loin du délire de possession

qui apporte les pires souffrances

et laisse derrière lui une souche desséchée. »

Jordan Ray.

La pauvreté du coeur ne nourrit jamais l’intelligence mais la richesse du coeur développe souvent l’esprit.

Jacques de Bourbon-Busset- (Journal, VII : Tu ne mourras pas)

«Pour s’implanter, le totalitarisme a besoin d’individus isolés et déculturés, déracinés des rapports sociaux organiques, atomisés socialement et poussés à un égoïsme extrême. »

Hannah Arendt

Les origines du totalitarisme (1951)

« Les conflits dans le monde sont le miroir de nos conflits intérieurs non résolus. »

Eckart Tolle

Celui qui s’ennuie en écoutant une belle musique laisse à penser que les beautés du style et les enchantements de l’amour n’auront sur lui que peu de puissance.»

▬ Emmanuel Kant (22 avril 1724 – 12 février 1804)

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